Tout a commencé par un cadeau, une sonate d’une quinzaine de minutes jaillie de la plume de Leo Brouwer qui a provoqué dans ma vie une singulière révolution. Plus de quarante ans de symbiose musicale et de scène partagée avec mon frère Sérgio m’avaient habitué à toujours sentir, à ma gauche, une présence que je n’avais pas besoin de regarder pour que mon univers fusionne avec le sien.
De toute évidence, la sonate avait besoin de compagnie et d’espace pour communiquer ; le temps s’en est chargé avec la connivence de personnes chères à mon cœur et importantes dans ma vie : Sérgio, mon partenaire de toujours, Egberto, le génie, Roland, le brésilien qui n’est pas né au Brésil, et Kevin, mon meilleur ami. Le résultat est cet album à l’existence duquel j’ai encore du mal à croire. (Odair Assad)